1°QUELLES SONT LES DIFFERENTES TECHNIQUES POUR UNE AUGMENTATION MAMMAIRE ?
Les techniques ont en effet évolué ces dernières années.
La technique de base est celle de la mise en place d’une prothèse mammaire en Silicone le plus souvent en gel hautement cohésif ce qui fait que les « fuites » de silicone qui ont pu être observées par le passé ont disparu.
Une nouvelle technique plus récente peut être proposée quand il existe des surcharges graisseuses disponibles en quantité suffisante pour réaliser une liposuccion associée à un Lipofilling mammaire c'est-à-dire prélever de la graisse là où elle est excédentaire pour l’injecter dans une glande mammaire de volume insuffisant.
Cette technique peut être associée à la première pour réaliser alors une technique dite composite qui peut masquer notamment des plis visibles d’une prothèse qui n’aurait pas été placée sous le muscle.
A savoir la graisse ré injectée peut fondre jusqu’à 90% en un an.
Des complications non exceptionnelles à type de cytostéatonécrose, kyste graisseux, fuite graisseuse, d’embolie graisseuse pulmonaire pouvant être mortelle, aspect inesthétique du sein « bosselé » peuvent survenir et nous amènent à modérer l’indication de cette méthode.
2° LA PREMIERE CONSULTATION, COMMENT ÇA SE PASSE ?
La patiente peut venir seule ou accompagnée de la personne de son choix afin de poser toutes les questions nécessaires.
Cette première consultation permet de connaitre les antécédents médicaux et chirurgicaux de la patiente et de s’enquérir du tabagisme actif ou passif qu’il conviendra d’interrompre avant toute chirurgie afin de limiter le risque de complications.
Nous procèderons à un examen clinique approfondi afin de déterminer la méthode chirurgicale la plus appropriée à la patiente.
Les mesures de la poitrine seront prises afin d’envisager ou non la possibilité d’une prise en charge au moins partielle par l’assurance maladie, accord soumis à entente préalable c'est-à-dire confirmation par un médecin conseil de la Sécurité sociale.
Des examens complémentaires pourront être prescrits dans certains cas comme une mammographie par exemple.
Au terme de cet examen, il sera procéder à des essais de prothèses mammaires de type « épithèse » (conformateur externe)
3° LES DIFFERENTES PROTHESES MAMMAIRES : TAILLE, POSITION, PROJECTION, QUEL EST VOTRE AVIS D’EXPERT ?
Ces prothèses sont placées en sous musculaire ce qui permet une projection plus harmonieuse de la glande mammaire « restante » et de bien remplir la partie supérieure du sein (segment I)
La voie d’abord sous aréolaire semi circulaire à la limite de l’aréole et de la peau de la glande mammaire est la plus souvent utilisée. La cicatrice disparait le plus souvent dans les mois suivant l’intervention. Elle est préférée à la vois axillaire où la dissection réalisée ouvre un passage pour la prothèse qui après être passée dans un sens peut revenir se placer dans le creux axillaire. Quant à la voie sous mammaire (dans le sillon sous mammaire), la vision de l’aire opératoire est limitée et la cicatrice plus visible.
Cette voie d’abord est réservée aux patientes qui présentent de petites aréoles mammaires.
La forme de la prothèse est variée : ronde plus ou moins projetée, anatomique…
La forme ronde aura en général notre préférence car respectant la symétrie mammaire. En effet, dans les semaines suivant l’intervention la prothèse évolue dans une « atmosphère hydrique » c'est-à-dire dans une réaction de type œdémateuse qui va mettre parfois plusieurs semaines à « sécher » pour ensuite figer la prothèse qui aura alors tout intérêt à être parfaitement symétrique !
La projection de la prothèse sera adaptée au désir de la patiente mais aussi à son anatomie (étui cutané important ou non…)
Quant à la taille de la prothèse, elle sera conforme aux desideratas de la patiente que l’on saura conseiller pour valoriser au mieux cette nouvelle poitrine avec le buste, la taille, les hanches afin que la silhouette soit la plus harmonieuse possible.
L’essai d’épithèses (« fantômes » de prothèses permettant d’apprécier au mieux l’effet des différent volumes) permettra de guider vers le bon choix tout en sachant que lors de l’intervention, il sera de nouveau réalisé des essais afin de mettre en place la prothèse la mieux adaptée à l’anatomie de la patiente, au volume disponible pour accepter harmonieusement la bonne prothèse.
4° LE BON VOLUME, L’EFFET NATUREL, COMMENT SAVOIR ? - QUELLE EST LA DUREE DE VIE D’UNE PROTHESE MAMMAIRE ?
Le choix du volume dépend tout autant du souhait de la patiente que des possibilités anatomiques et de l’effet esthétique de cette nouvelle poitrine.
Plusieurs séances d’essai seront réalisées afin de bien choisir la projection, le volume.
L’effet naturel est assuré par la position sous musculaire de la prothèse ce qui n’obère en rien les potentialités sportives ultérieures notamment pour les cavalières, joueuses de tennis, kinésithérapeutes, et autres sportives.
5° QU’EST-CE QUE LA PATIENTE DOIT PRENDRE EN COMPTE AVANT DE SE FAIRE OPERER ?
Il convient tout d’abord de ne pas fumer ni d’être soumise au tabagisme passif ni avant l’intervention depuis au moins 2 mois ni après l’intervention pendant au moins un mois afin de limiter le risque de complication (infection, nécrose cutanée, retard de cicatrisation, exposition de la prothèse, rejet de la prothèse…)
Il convient de prévoir quelques jours de convalescence de 2 à 8 jours selon les patientes.
Les douleurs sont modérées et il est rarement nécessaire de renouveler les antalgiques.
Eviter le port de charge et les exercices pendant 4 semaines de préférence afin d’optimiser la cicatrisation.
6° COMMENT S’ASSURER QUE LES ATTENTES DE LA PATIENTE SOIENT COHERENTES AVEC LES RESULTATS ESTHETIQUES ?
Cette question est d’importance mais souvent les patientes redoutent d’avoir des prothèses trop grosses et souhaitent éviter le côté « Bimbo » !
C’est pourquoi je leur explique qu’elles bénéficieront de la prothèse conforme à leur souhait et adaptée à leur anatomie, afin que l’ensemble soit beau et en harmonie avec la silhouette.
Elles peuvent parfois avoir le sentiment, une fois opérée que les prothèses auraient pu être » plus grosses ».
En fait la prothèse est parfaitement adaptée à l’espace disponible anatomiquement et il faudra attendre quelques années que la peau se distende pour pouvoir lors d’une seconde intervention augmenter la taille des prothèses si le besoin s’en fait sentir ce qui n’st pas si fréquent. En effet plus la prothèse est volumineuse, plus les effets secondaires à type de ptose mammaire, dorsalgies se manifesteront se rapprochant ainsi de ceux ressentis par les femmes souffrant d’hypertrophie mammaire.
7° QUELLES SONT LES TAILLES DE SOUTIEN-GORGE LES PLUS DEMANDES ?
Voila une question d’importance !
Il convient de bien comprendre comment sont déterminées la taille des soutiens gorges.
Tout d’abord, un chiffre : 80, 90 100… cela correspond au tour de thorax qui malheureusement n’est pas toujours le même chez les fabriquants ce qui fait que tel fabriquant convient mieux qu’un autre car en fait leurs mannequins servant à la fabrication ne sont pas identiques donc les mensurations effectives diffèrent d’un fabriquant à l’autre.
Il en va de même du bonnet (A, B, C, D…) qui correspond au volume du sein classé de façon croissante (figue puis orange puis pamplemousse pour imager la comparaison).
Vous comprenez donc que chaque femme ne peut bénéficier d’un 90 C bien que ce souhait soit le plus répandu !
Il nous appartient donc de bien expliquer ces subtilités « cosmétiques ».
8° PREPARATION AVANT CHIRURGIE ET DUREE DE CELLE-CI, LES SOINS POST-CHIRURGIE (BANDES, DRAINAGES.).
Hormis l’interruption du tabagisme actif et/ou passif déjà évoqué, il sera prescrit des chaussettes de contention afin de limiter le risque de phlébite et donc d’embolie pulmonaire qui peut être mortelle.
La consultation avec le médecin anesthésiste quelques jours (au moins quatre jours) avant l’intervention est obligatoire.
Un premier pansement est mis en place après l’intervention juste avant la prise des mesures de la nouvelle poitrine.
Ces mesures seront communiquées à la patiente à son réveil afin qu’elle puisse commander le soutien gorge en milieu spécialisé adapté à sa nouvelle poitrine réalisée sur mesure, adaptée aux différents essais de volume de prothèse réalisés pendant l’intervention et non de taille pré déterminée ce qui risquerait de ne pas donner le meilleur résultat esthétique.
9° COMBIEN DE JOURS DE CONGES SONT-ILS NECESSAIRES POUR RECUPERER ?
La récupération est le plus souvent très rapide après un séjour de 2 à 3 nuits à la clinique permettant de drainer la lymphe et le sang par des drains après l’intervention.
Une période de 8 jours environ peut s’avérer nécessaire pour bien récupérer.
10° RESULTAT VISIBLE APRES COMBIEN DE TEMPS ?
Le résultat initial donne dans un premier temps une poitrine plus volumineuse que l’aspect définitif en raison de l’œdème post opératoire.
Au bout de 4à 5 semaines environ l’œdème a bien diminué et les seins auront bien « dégonflé » aidés par le port du soutien-gorge acheté selon les mensurations réalisées en post opératoire immédiat.
Dans les 6 mois suivant, les prothèses vont se placer progressivement, « l’atmosphère hydrique » disparaitre et les mamelons légèrement remonter au lieu d’avoir tendance à « regarder en bas ».
Au bout d’un an les prothèses sont stabilisées tout comme la réaction de l’organisme à cette chirurgie et l’aspect obtenu est quasiment l’aspect définitif.
Dr F. POIRIER
1° PREMIERE CONSULTATION REDUCTION MAMMAIRE
La demande de réduction mammaire affecte toutes les tranches d’âge. L’hypertrophie mammaire est souvent associée à une ptose mammaire (poitrine tombante).
Que ce soit la jeune adolescente embarrassée par une volumineuse poitrine l’empêchant
de pratiquer le sport de son choix, complexée par rapport à ses amies ou bien la femme d’âge mure ressentant des douleurs dorsales, une gêne vestimentaire permanente et tout simplement une gêne dans sa vie quotidienne.
Mais il peut également s’agir de femmes de plus de 60 ans qui ont enduré pendant des années cette volumineuse poitrine avec son cortège de mal être sans qu’on ait pu lui conseiller d’en réduire la taille. La femme à tous les stades de sa vie est embarrassée par une grosse poitrine.
Dans certains cas, il existe une asymétrie mammaire c'est-à-dire qu’un sein est plus volumineux que l’autre. Il sera alors possible de réduire la taille du sein plus gros pour symétriser la poitrine.
2° COMMENT SAVOIR SI JE SERAI SATISFAITE ?
La réduction mammaire peut en effet faire craindre une déception qui reste bien rare tant l’amélioration physique et la disparition progressive ou immédiate selon les cas des douleurs dorsales le plus souvent présentes balaient ces interrogations.
Il est important de bien préciser au chirurgien la taille souhaitée après la réduction qui souvent restera d’une taille honorable (Bonnet C le plus souvent demandé).
3° Y A-T-IL LA POSSIBILITE D’UNE PRISE EN CHARGE ?
La prise en charge par la sécurité sociale dépend du poids de la glande mammaire retiré par côté. Il faut en effet retirer 300grammes de glande mammaire par sein pour bénéficier d’une prise en charge. Le chirurgien lors de l’examen pré opératoire mesure la poitrine ce qui lui permet d’anticiper ou non la probabilité de prise en charge.
4° AVANT L’INTERVENTION, QUELLES SONT LES RECOMMANDATIONS A SUIVRE ?
L’essentiel est de ne pas fumer ! L’interruption du tabac est impérative 6 semaines avant et après l’intervention afin de réduire le risque de complication à type de nécrose cutanée ou mamelonnaire, désunion cicatricielle amenant à la réalisation de pansement sur plusieurs mois alors qu’en 2 à 3 semaines la cicatrisation est obtenue chez les non fumeurs.
J’insiste également sur le tabagisme « passif » c'est-à-dire supporter le tabac du conjoint, des collègues (pause) ou des ami(e)s qui est à fuir absolument !
5° COMMENT SE PASSE L’INTERVENTION ?
L’intervention se déroule sous anesthésie générale et dure 2 à 4 heures selon la quantité de glande à ôter. Le chirurgien prescrit avant l’intervention des chaussettes de contention que la patiente mettra avant de descendre au bloc opératoire et les portera quelques jours après afin de réduire le risque de phlébite et donc d’embolie pulmonaire.
A l’issue de l’intervention, la patiente est transportée dans la salle de réveil où elle est surveillée pour un réveil progressif en toute sécurité.
6° ET L’APRES ?
A l’issue de la phase de surveillance en salle de réveil, la patiente retourne dans sa chambre où l’infirmière l’accueille et vérifie que tout aille bien (tension, respiration, redons…)
Le premier lever peut intervenir le jour même sous surveillance infirmière pour dépister un malaise au lever ou bien le lendemain.
La patiente garde ses pansements plusieurs jours ainsi que les redons (tuyau de drainage sortant au niveau du creux axillaire c'est-à-dire sous l’épaule destinés à recueillir le sang et les sécrétions) qui sont retirés avant la sortie de l’établissement. Pas de panique pour ces « tuyaux » dont l’exérèse par une infirmière expérimentée est indolore car elle aura pris la précaution de « casser » le vide !
Les mesures de la nouvelle poitrine permettront de commander un soutien gorge de contention lors du premier pansement souvent une semaine après l’intervention, le pansement faisant office de soutien gorge pendant cette période.
7° QUEL TYPE DE CICATRICES ?
Les cicatrices sont en « T » inversé c'est-à-dire en ancre de marine ce qui permet au mieux de redonner une projection et une belle forme à la poitrine. D’autres cicatrices sont possibles mais ne permettent pas d’aussi jolis résultats en trois dimensions.
8° COMMENT EN PRENDRE SOIN ?
Dans les trois premiers mois la cicatrice connait une phase inflammatoire pendant lesquels elle sera « rouge ». Cela correspond à la résorption des fils sous cutanés mis en place et à l’affrontement des berges de la cicatrice. Pendant cette phase des soins locaux avec des savons liquides ou non et des crèmes hydratantes sont possibles. Cette phase évolue d’elle-même inaccessible à tout geste thérapeutique.
Ultérieurement, il sera possible de masser les cicatrices avec des crèmes cicatrisantes.
Progressivement les cicatrices vont s’affiner et blanchir pour devenir quasi invisible dans les deux ans suivant l’intervention.
9° DES JOURS DE CONGES POUR RECUPERER, OUI MAIS COMBIEN ?
Un délai de cicatrisation et de récupération est en effet nécessaire après cette intervention. Selon les cas (âge, pathologies associées…) et les impératifs professionnels cela peut aller de 1 à 4 semaines après l’intervention où un arrêt de travail pris en charge par la sécurité sociale peut être prescrit.
En général au bout de deux semaines, l’amélioration est certaine.
10° LE RESULTAT COMBIEN DE TEMPS APRES ?
La poitrine va être « gonflée » par l’inflammation post opératoire pendant 2 à 4 semaines environ. Dans les mois suivants, la poitrine va se positionner et « trouver sa place » sous l’action de la pesanteur. Au bout de six mois le résultat se précise et en une année on se rapproche du résultat définitif.
Dr F. POIRIER
BIEN S’ALIMENTER POUR MAIGRIR
Les variations de poids chez l'homme ou la femme sont un problème récurrent que la chirurgie ne peut régler sans une indispensable collaboration voir une véritable rééducation alimentaire.
Les diététiciens, les chirurgiens viscéraux et leurs interventions sur l'estomac(anneau, Sleevegastrectomie, By-pass...) ont permis à de très nombreux patients de sortir de l'enfer de l'obésité et de ses effets secondaires hélas redoutables (diabète, hypertension artérielle, troubles du métabolisme...).
Cependant le risque de récidive demeure quel qu’ait pu être le type de prise en charge. Aussi il me parait important de modifier de façon simple son mode de vie et son comportement alimentaire. De nombreuses erreurs sont commises dans les régimes ce qui donne l'impression d'une inefficacité de ceux ci alors qu'un effort notable est produit sans résultat tangible.
Il convient donc simplement de distinguer deux éléments essentiels:
Les apports et Les dépenses.
LES APPORTS sont composés de ce que nous mangeons et buvons. Dans les apports il est important de considérer le rythme des apports journaliers, ainsi certains « sautent » un repas ou « n’aiment pas » manger au petit déjeuner ou bien jeunent le soir…Le rythme des repas est donc important.
Le diner prépare la journée du lendemain et doit comporter une entrée un plat un fromage et un dessert.
Pour l’entrée cela variera du potage non enrichi en sel (uniquement dans l’eau de cuisson comme pour tout cuisson de légume mais pas ajouté dans l’assiette cela est valable pour tous les repas de la journée) et matière grasse. Il peut également s’agir d’une crudité avec le minimum d’huile (quelque soit sa nature, olive, maïs, colza…).
Le plat principal privilégiera le poisson (100kcal/100grammes alors que la viande 300kcal/100 grammes mais éviter les poissons de fin de chaine alimentaire tels le Thon et l’espadon qui concentrent les métaux lourds toxiques pour l’organisme) avec des légumes, pâtes, riz ou féculents qui ne sont pas interdits en quantité raisonnable et on se sert « une fois dans la marmite » pas deux fois. Ceux-ci apportent l’énergie nécessaire pour affronter la journée du lendemain (stockage de glycogène indispensable pour éviter « le coup de pompe » de 11 heures).
Pour le fromage 1/8 de camembert ou autre quantitativement équivalent (non allégé car dans ce cas les fromages sont enrichis en protéine pour donner de la consistance et nocifs pour le rein) pour le calcium.
Le dessert se compose essentiellement de un ou deux fruits. Pas de gâteau ni de chocolat y compris devant la télé : c’est dur au début puis très vite on s’en passe car on est motivé pour retrouver une jolie silhouette !
Pour la boisson de l’eau éventuellement gazeuse mais si possible appauvrie en sodium (sel). Pas de soda (7 morceaux de sucre par verre soit 40kcal environ, y compris les soi disant « sans sucre ») ni vin (un verre de vin= 100kcal tout comme l’apéritif sans compter les cacahuètes, amandes et autres gâteaux apéritifs hypercalorique)
Le petit déjeuner ne doit pas être « sauté » car risque de fringale ! un fruit (éviter absolument le jus de fruit y compris frais car trop concentré en sucre et pauvre en fibres 100kcal seraient ainsi rapidement absorbées), un fromage blanc ou un équivalent yaourt non allégé, boisson chaude en proscrivant le chocolat chaud (trop calorique) lait possible. Pour le pain cela peut être le moment de consommer tout ou partie du tiers (1/3) de baguette autorisé par jour (blanc, seigle complet… selon préférence). Préférer la margarine au beurre car deux fois moins calorique pas de confiture ni miel ou autre sucre ajouté. Les « céréales » sont à proscrire car trop caloriques (100 grammes= 400kcal en moyenne).
Pour le déjeuner on reprend la recette du dîner sans fromage et si possible sans féculents.
En cas de fringale on peut manger un ou deux fruits y compris à 16 heures vous l’avez deviné sans biscuit ni chocolat, tartine…
En résumé, qualitativement poisson, œufs (une fois par semaine) viandes maigres (poulet canard sans la peau) et viande rouge une fois par semaine pour le fer et les vitamines indispensables.
LES DEPENSES
Il s’agit de l’activité physique qui a disparu de nos vies modernes, il va donc falloir la réintroduire.
Laquelle ?
La marche est la plus simple d’entre elle et consomme 400kcal par heure ! Elle ne nécessite qu’une bonne paire de chaussures, un bon sens de l’orientation et une boussole pour les anciens scouts solitaires. Pour les autres des sorties sont quotidiennement proposées par des groupes tels que « On Va Sortir » ou OVS site internet intéressant pour les esseulés évitant ainsi les dangers de notre monde. 1 heure par jour est le minimum et dès que possible plusieurs heures d’affilée muni d’eau et fruit type pomme pour les fringales (ou encas type riz/crudités/œuf). L’une de mes patientes a ainsi perdu 60 kg en 6 mois en marchant 4 heures par jour !
La natation, le vélo, le « footing » bien sûr mais aussi la salle de sports plus onéreuse…
En résumé toute activité physique est bienvenue et à consommer sans modération matin midi et soir dans la mesure du possible et des impératifs familiaux sachant que le sport en famille est très apprécié ! Il est également possible de descendre à une station de métro plus éloignée de son travail ou de stationner son véhicule à distance de son lieu de travail…
Vous l’avez compris, l’activité physique est essentielle pour brûler les calories c'est-à-dire faire disparaitre la graisse stockée sous la peau.
Le mécanisme est simple.
Vos habitudes alimentaires nouvelles vont obliger votre organisme à consommer vos réserves de sucre (glycogène) pour maintenir votre glycémie ce qui est vital. Votre stock de glycogène est limité et se reconstitue automatiquement en transformant la graisse stockée de façon illimitée (obésité) en sucre puis en glycogène dont la reconstitution permanent du stock est indispensable à la vie de vos cellules et de votre organisme, ainsi votre graisse stockée … va donc fondre comme neige au soleil ! L’apport de sucre par l’alimentation interromprait immédiatement ce cercle vertueux.
En combien de temps : au début il sera possible de perdre rapidement plusieurs kilos puis l’amaigrissement atteindra un rythme de croisière de 4 à 500 grammes par mois cela confirmera vos nouvelles définitives et bonnes habitudes alimentaires.
Les « entorses » elles sont inévitables mais doivent être limitées aux invitations ou sorties car vous avez droit à une vie sociale mais le régime doit être « top secret » pour qu’on n’essaye pas de vous faire « craquer » mais aussi pour « se faire plaisir » à la maison une fois par semaine maximum car pour certains cette soupape est indispensable au début pour adhérer au régime.
Comment tenir ? Il parait logique de raisonner en aliment ami c'est-à-dire les aliments qui me veulent du bien (poisson en évitant les poissons trop gras comme le saumon, légumes, fruits) et ceux qui me veulent du mal ou aliments ennemis (gâteaux, chocolat, sucre, sodas, charcuterie, viande rouge, bonbons, matières grasses abondantes…) Privilégier la margarine (42% de matière grasse) au beurre (82%) et à l’huile (100%) quel qu’elle soit.
Ces quelques conseils vous ont-ils paru compliqués ? Vous ont-ils aidé ?
Sont-ils simples d’application ? Pourrez-vous les appliquer ?
A vous de répondre !
Et merci de me tenir informé.
Dr F. POIRIER
SEQUELLES DE GROSSESSE
1) Présentation
Chirurgien esthétique depuis plus de 30 ans, chef de service hospitalier, je me suis toujours investi dans la chirurgie réparatrice notamment après grossesse afin de permettre aux patientes de retrouver leur corps d’antan voire plus joli qu’avant leur(es) grossesses(s).
En effet le corps de la femme enceinte subit des modifications importantes des seins, du ventre et du corps en général liées à l’imprégnation hormonale le plus souvent et à une prise de poids qu’il sera essentiel de contrôler.
2) Changements corporels
Comme je viens de l’évoquer plusieurs parties du corps sont touchées par les imprégnations hormonales résultant de la grossesse.
Ces modifications hormonales peuvent se manifester de façon concomitante avec des troubles du comportement alimentaire.
Cependant, il faut garder présent à l’esprit que seules 10% des femmes présentent des séquelles après grossesse.
Il en résulte des modifications de la silhouette corporelle qui deviennent évidentes après l’accouchement et que légitimement les femmes souhaitent corriger.
Les seins sont en priorité affectés par la grossesse et ses suites (allaitement) et tous les cas de figure peuvent se présenter.
La peau peut également avoir souffert et présenter une distension avec peau flasque, des vergetures disgracieuses…
3) Délai accouchement/chirurgie esthétique
Il est indispensable d’avoir interrompu l’allaitement au minimum 6 mois avant d’envisager une intervention chirurgicale réparatrice en raison de l’imprégnation hormonale de la grossesse puis de l’allaitement qui se normalise lentement.
4) Chirurgies mammaires après grossesse
Plusieurs interventions sont possibles pour réparer les séquelles (quand elles existent) de la grossesse avec ou sans allaitement (qui n’endommage pas systématiquement la poitrine).
Le geste à réaliser dépend également de l’état initial de la poitrine qui pouvait être dégradé avant grossesse.
L’atrophie mammaire qui pouvait exister avant la grossesse peut réapparaitre après l’allaitement indépendamment de celui-ci. Dans ce cas une augmentation mammaire par prothèses mammaires sera le plus souvent proposée car résultat pérenne et stable dans le temps contrairement au Lipofilling source de fonte graisseuse ultérieure et d’un certain nombre de complications (kystes graisseux, cytostéatonécrose, fuite de liquide graisseux, embolie pulmonaire graisseuse pouvant être mortelle…).
Dans le cas d’une ptose mammaire (chute des seins) avec très souvent des vergetures associées, la cure de ptose mammaire par lifting mammaire qui ôtera le plus de peau abimée possible et qui en la retendant va atténuer les vergetures mammaires associé ou non à une mise en place de prothèses mammaires pour donner du volume et une projection pourra être réalisée.
Enfin l’existence d’une hypertrophie mammaire séquellaire de la grossesse ou pré existante à celle-ci peut amener à réaliser une réduction mammaire.
Certes une « rançon cicatricielle » immédiate existe mais celle-ci s’atténue avec le temps et parfois même disparait surtout quand l’hygiène de vie est bonne (absence de tabagisme…)
5) Et pour le ventre ?
Seulement 10% des femmes enceintes présentent des séquelles de leur grossesse bien évidemment plus marquées en cas de grossesses multiples.
Le plus souvent on observe la persistance d’une distension abdominale liée à une distension musculaire et cutanée donnant l’impression d’être de nouveau enceinte. Des vergetures abdominales peuvent être associées.
Ailleurs il s’agit d’une prise de poids importante pendant la grossesse qui après régime peut laisser un « tablier » abdominal ainsi que des localisations graisseuses disgracieuses (hanches, cuisses, genoux…)
La chirurgie réparatrice abdominale permettra de restaurer une jolie silhouette et parfois d’ôter le maximum de vergetures par Médioabdominoplastie avec cicatrice en T inversé qui enlèvera le maximum de peau (3 fois plus qu’avec une unique cicatrice horizontale qui s’étend loin sur le côté) tout en remontant les fesses, les cuisses, le pubis, aplatissant le ventre et ôtant le maximum de peau péri sus et sous ombilicale avec remise en tension de la paroi abdominal du pubis à la xiphoïde redressant ainsi le rachis et le soulageant.
Une liposuccion pourra bien évidemment être associée à cette intervention dont la récupération est le plus souvent rapide avec lever possible l’après-midi de l’intervention !
Il est exceptionnel que les séquelles de grossesse se limitent à l’étage sous-ombilical où dans ce cas une résection en quartier d’orange avec remise en tension musculaire forcément limitée anatomiquement puisse résoudre le problème.
6) Est-ce possible d’atténuer les vergetures de la grossesse ?
Il n’y a hélas aucun moyen de prédire ou d’éviter l’apparition de vergetures après l’expansion cutanée que représente la grossesse.
Certes des conseils de bon sens peuvent être promulgués comme le contrôle de la prise de poids pendant ce laps de temps qui ne devrait pas dépasser un kilogramme par mois de grossesse.
L’utilisation de crème hydratante et autres crèmes miracles n’ont jamais été déterminantes.
En fait seule l’élasticité de votre peau génétiquement déterminée semble bien être la seule responsable de cette désagréable séquelle que constitue l’apparition de vergetures.
7) Qu’est-ce que le mommie make over ?
Le mommie make over intéresse la femme victime de séquelles de grossesse qui se manifestent essentiellement au niveau de la poitrine et du ventre.
Les séquelles touchant la poitrine peuvent aller de la fonte de la glande mammaire à une hypertrophie mammaire résiduelle ou encore à une ptose de la poitrine (poitrine qui tombe mais de volume normal ou presque.
Pour le ventre, les séquelles sont essentiellement dues à un excès de peau avec parfois ébauche d’un tablier, présence de nombreuses vergetures abdominales, distension musculaire pariétale voire apparition de hernies ombilicales ou apparition de localisations graisseuses disgracieuses.
Cette liste n’est pas exhaustive des séquelles rencontrées.
Seules 10% environ des parturientes heureusement présentent ce type de séquelles.
La réparation de ces séquelles nécessitera pour la poitrine la réalisation d’un lifting mammaire pour remonter une poitrine affaissée associée ou non à une prothèse mammaire pour compenser la perte de volume mammaire.
Une hypotrophie mammaire pourra justifier d’une augmentation mammaire par prothèses mammaires.
Dans d’autres cas ce sera la cure chirurgicale d’une hypertrophie mammaire résiduelle qui pourra être réalisée.
Pour le ventre, les séquelles touchent en fait l’étage sus et sous ombilical avec distension cutanée et vergetures. Ces séquelles peuvent être associées à un tablier abdominal ébauché voir une ptose du pubis.
Dans ce cas la Médiobdominoplastie avec cicatrice en T inversé qui s’estompe avec le temps permettra de retendre la paroi abdominale par plastie des muscles grands droits du pubis à la xiphoïde donnant ainsi un ventre plat comme avant la grossesse, marquant bien la taille, relevant le pubis, les fesses et retendant les cuisses.
Cette intervention que j’ai développée depuis plus de 10 ans donne des résultats impressionnants.
Elle permet de retrouver la silhouette « de mes 18 ans » comme me le disent mes patientes !
Elle permet en fait par la mise en tension musculaire d’ôter trois fois plus de peau qu’une simple plastie abdominale à cicatrice horizontale qui se poursuit sur les côtés et parfois en arrière sans améliorer la silhouette mais majorant le plus souvent « les poignets d’amour » latérales !
8) Quelles sont les contre-indications ?
Bien évidemment le tabagisme actif ou passif doit être proscrit car responsable de désunions, retard de cicatrisation nécessitant des pansements prolongés.
Le diabète constitue également un facteur de risques cicatriciels voir de nécrose cutanée important tout comme le mauvais état artériel rare chez une parturiente.
Le lever est précoce, dans l’après-midi de l’intervention et les patientes se tiennent droites surtout pas « penchées en avant » comme on leur demande dans les plasties abdominales horizontales où l’on se contente de « tirer le rideau de peau abdominale de haut en bas » ne permettant pas de retrouver une jolie silhouette féminine à la taille bien marquée comme les artistes grecs l’ont défini 5000 ans avant notre ère.
9) Comment se passe la récupération ?
Pour une femme jeune en bonne santé ne fumant pas ni soumise au tabagisme passif, la récupération est très rapide avec sortie parfois possible au 2°jour après l’intervention.
La cicatrisation est alors obtenue en 3 à 4 semaines environ mais nécessite de l’aide pour la prise en charge des tâches quotidiennes et des enfants !
10) Où sont réalisées les cicatrices ?
Pour la poitrine, la cicatrice peut être en sous aréolaire le plus souvent notamment pour la pose de prothèses et s’efface progressivement.
Parfois cicatrice en T inversée pour les liftings mammaires permettant ainsi de bien reconstruire le sein dans ses 3 dimensions ce qu’une unique cicatrice dite de round-bloc ou uniquement verticale ne peut aussi bien réaliser.
Ces cicatrices s’estompent avec le temps.
Pour le ventre, la cicatrice en T inversé de la xiphoïde au pubis de la Médiobdominoplastie va progressivement s’estomper et en attendant, le maillot de bain type Trikini permettra aux patientes de masquer provisoirement cette cicatrice pour laisser place dans les deux années post opératoires de nouveau au Bikini pour la plupart d’entre elles qui auront retrouvé une jolie silhouette féminine. Bien évidemment une Liposuccion avec de minimes incisions dissimulées dans les plis pourra être associée.
11) Et la médecine esthétique après une grossesse ?
Soit les séquelles sont inexistantes et alors la médecine esthétique ne sera pas justifiée où bien les séquelles sont importantes et dépasse alors les possibilités de cette médecine esthétique.
12) Peut-on préparer son corps à une grossesse ?
Une alimentation saine et équilibrée associée à l’absence de tabagisme permettra d’attendre en toute sérénité l’avènement de la petite merveille !
13) Peut-on tomber enceinte après une chirurgie esthétique ?
Bien évidemment et je dirai sans aucun problème !
Il m’est déjà arrivé de réopérer des patientes qui avaient eu une « dernière » grossesse imprévue mais acceptée avec des résultats comparables à la première intervention réparatrice !
14) Est-ce une opération remboursée par la sécurité sociale ?
Pour la poitrine, l’atrophie mammaire peut bénéficier sous certaines conditions et avec l’accord du médecin conseil de la sécurité sociale d’une prise en charge au moins partielle.
Les seins « qui tombent » ne sont pas considérés comme une maladie par la sécurité sociale ni une hypertrophie mammaire modérée.
L’hypertrophie mammaire peut bénéficier d’une prise en charge au moins partielle par la sécurité sociale.
La plastie abdominale répond également à des critères stricts qui seront analysés au cas par cas par le médecin conseil et en aucun cas le fait d’avoir eu 3 enfants ou plus ne donne droit automatiquement à une prise en charge comme on peut l’entendre dire ici ou là.
La Liposuccion n’est pas prise en charge.
Dr F. POIRIER
RAJEUNISSEMENT DU VENTRE ET DE LA POITRINE
1) Je suis chirurgien plasticien et esthétique, chef de service hospitalier depuis 1991... très précocement intéressé par la chirurgie plastique abdominale dont ma première publication remonte à 1988 et décrivait une technique originale l'abdomino cruoro plastie. La chirurgie du sein m'a également toujours passionnée que ce soit pour diminuer la taille de seins volumineux, les remonter par lifting mammaire où augmenter leur taille par prothèses mammaires méthode actuellement la plus fiable et la plus pérenne. J'ai pendant ces 30 dernières années opérées plusieurs milliers de patientes.
2) L'apparition d'un relâchement du ventre et de la poitrine est multifactorielle.
Les femmes ayant enfanté sont plus sujettes que celles n'ayant jamais été enceintes au relâchement cutané du ventre, des hanches et des fesses, du pubis voir des cuisses essentiellement chez celles qui n'ont pu maitriser leur évolution pondérale lors de la grossesse.
Cependant l'élasticité cutanée étant propre à chaque femme c'est à dire à ses gènes, certaines seront plus marquées que d'autres après une prise de poids liée à la grossesse.
Ainsi on estime que seule 10% des femmes ayant enfanté subissent des dégradations pariétales importantes.
En dehors de la grossesse, , un amaigrissement important comme nous l'observons depuis un peu plus de 15 ans grâce à la chirurgie bariatrique(Sleeve gastrectomie ou rétrécissement de l'estomac, By-pass ou court-circuit intestinal, Ballon gastrique spontanément résorbable...) peut être là aussi responsable de séquelles abdominales à type de peau excédentaire, relâchée, tombante extrêmement invalidante chez ces patientes qui ont eu le courage de se "lancer" dans cette chirurgie de l'amaigrissement salvatrice pour leur santé.
Là aussi, certaines patientes (ou patients) maigrissent harmonieusement et n'ont ainsi pas recours à la chirurgie réparatrice et ailleurs plusieurs parties de leur corps peuvent être touchées par le relâchement cutané et musculaire (ventre, seins, cuisses, bras...) nécessitant ainsi plusieurs interventions de chirurgie réparatrice.
Enfin le temps qui passe va hélas inéluctablement être responsable d'un relâchement cutané qui peut atteindre le visage (joues, paupières, cou...), la poitrine, les bras, le ventre, le pubis, les fesses, les cuisses.
Pourquoi ? Tout simplement parce que nous sommes hélas soumis au principe de la pesanteur défini par Newton qui fait que notre peau ... tombe imperceptiblement mais inéluctablement.
3) Comment prévenir ce relâchement cutané ?
Cette question est délicate car hélas comme nous venons de l'évoquer nous sommes soumis à des facteur physiques incontournables.
Cependant la maitrise de son poids en proscrivant la surcharge pondérale, en surveillant bien son alimentation lors de la grossesse (pas plus d'un kilogramme par mois de grossesse de poids supplémentaire) peut limiter la distension cutanée avec là aussi des différences entre les unes et les autres liées à une qualité d'élasticité de peau différente génétiquement.
4) Rajeunir sa poitrine ?
Là aussi, nos différences génétiques et comportementales font que l'on peut être jeune et avoir une poitrine qui ne correspond pas aux standards de la jeunesse.
Se pose alors le problème de la poitrine "idéale " c'est à dire belle qui elle aussi obéit à des critères culturels, personnels et contemporains.
Ainsi le bonnet B qui était défini dans les années 1980 comme la poitrine "idéale" s'est progressivement effacé devant le bonnet C voir plus. Il est intéressant de noter que la sécurité sociale qui considérait qu'une poitrine était "grosse" et justifiait d'une réduction de taille avec prise en charge s'est adaptée dans les années 1990 faisant alors passer le seuil de réduction de volume mammaire de 200 grammes à 300 grammes par sein...
La santé s'adapte donc ainsi à la mode ou à l'évolution de nos concitoyens !
Néanmoins, on peut considérer qu'une poitrine jeune est ferme non ptôsée (non tombante) et positionnée à bonne hauteur sur le thorax, sans être trop volumineuse.
Pour ce faire plusieurs solutions sont à notre disposition :
La réduction mammaire pour des poitrines volumineuses et ptôsées (tombantes)
Le lifting mammaire pour remonter une poitrine tombante quasiment jamais résolu par la mise en place de prothèses mammaires (qui comme nous l'avons évoqué augmenterait le poids des seins qui alors tomberaient de plus belle en moins d'un an) mais par remontée de la glande qui peut être associée à une légère réduction du volume mammaire pour éviter la récidive.
Enfin l'augmentation mammaire par prothèses mammaires qui redonnera une forme à la poitrine tout en la projetant. Cette augmentation mammaire pourra être associée à un lifting mammaire notamment chez les patientes ayant perdu beaucoup de poids.
5) Comment se déroule un lifting mammaire ?
Le terme de lifting est plus souvent associé dans l'esprit des patients au lifting de la face !
Cependant il est bel et bien possible de "lifter" la poitrine c'est à dire de la remonter tout en optimisant son volume pour l'embellir ou limiter le risque de récidive de ptose mammaire.
Cela va consister à ôter l'excédent cutané qui résulte de la "chute" du sein tout en reconcentrant la glande mammaire sous la peau avec une rançon cicatricielle le plus souvent avec cicatrice en T inversé qui permet de bien remodeler le sein dans les trois plans de l'espace. (Frontal, sagittal et transversal)
Cette intervention peut être associée à la mise en place d'une prothèse mammaire lorsque la glande est atrophiée.
Ce lifting mammaire peut être réalisé après grossesse, amaigrissement ou rajeunissement d'une poitrine qui a souffert de l'outrage du temps.
6) Qu'attendre des résultats,
Les résultats sont très appréciés et les cicatrices s'estompent avec le temps chez la plupart des patientes.
On retrouve une poitrine bien placée de volume satisfaisant remplissant bien le soutien-gorge qu'il faudra impérativement porter et de bonne qualité pour bien soutenir la glande mammaire qui elle sera toujours soumise à son ennemi principal la pesanteur en dehors de la prise de poids.
Autrement dit, se faire opérer oui, mais faire des efforts pour entretenir le résultat sont indispensables.
7) Reprise des activités quotidiennes
Le délai de cicatrisation est au minimum de 3 semaines pouvant aller jusqu'à 2 mois dans certains cas.
Cela ne veut pas dire que l'on va rester coucher pendant ce laps de temps mais que l'on sera prudent(e).
Bien évidemment aucun tabagisme actif ou passif, principale source de complications post opératoires nécrose cutanée, désunion, infection...)
Pendant 3 semaines activité modérée en se faisant aider à la maison (courses, ménage à déléguer) port de charge modéré.
Cependant des patientes ayant une vie "saine " sans tabagisme actif ou passif peuvent cicatriser en 2 semaines et reprendre les activités physiques à la quatrième semaine post opératoire.
8) Les chirurgies esthétiques pour le ventre
L'objectif d'une intervention pour "refaire" son ventre est d'obtenir une jolie silhouette avec un ventre effacé le plus possible une taille marquée des fesses remontées ainsi que le pubis (qui est souvent ptôsée, tombé) et retendre par la même occasion les cuisses.
Cette chirurgie ne doit pas se limiter à "ôter le bourrelet" comme on l'a fait depuis de si nombreuses années avec un résultat trop souvent insatisfaisant par la plastie abdominale horizontale
Les dégradations de la paroi abdominale sont nombreuses et intéressent le plus souvent l'étage sus ombilical, péri ombilical et sous ombilical au plan cutané et toute la hauteur de la paroi musculaire allant du pubis à la xiphoïde (base de la fourchette sternale)
Ainsi on retrouve dans les dégradations majeures souvent après amaigrissement des abdomens 2 voire 3 étages avec une succession de "bourrelets" qui se superposent avec une musculature abdominale distendue à retendre.
Il est également important de préciser que la graisse pariétale abdominale est génétiquement accumulée en péri ombilical essentiellement.
Dans les dégradations après grossesse, la distension de la paroi est là aussi le plus souvent péri ombilicale (résultant de la position du fœtus) pour la peau et les muscles.
Il est exceptionnel que l'excédent cutané excédentaire et le relâchement musculaire soit exclusivement sous ombilical.
Ce dernier cas de figure est le seul justiciable d'une plastie abdominale à cicatrice horizontale initiée il y a plus de 60 ans, dite plastie abdominale horizontal.
Dans tous les autres cas d'excédent cutané abdominal et de distension musculaire seule la Médiobdominoplastie avec cicatrice en T inversé conservant l'ombilic dans sa position initiale avec une homogénéité de couleur de peau (évitant l'effet patchwork d'une plastie abdominale horizontale qui tire sur la peau comme on descendrait un rideau vers le bas c'est à dire vers le pubis).
Cette Médiobdominoplastie :
Permet d'ôter trois fois plus de peau que la plastie abdominale horizontale (prouvé par pesée différentielle)
Permet de retendre les muscles abdominaux sur toute la hauteur de la paroi de la xiphoïde au pubis
Permet de marquer la taille
Permet de remonter les fesses, les cuisses et le pubis
Permet de redresser le rachis et de le soulager.
Cette intervention peut bien évidemment être associée à une liposuccion qui permettra d'affiner les cuisses, mollets, bras hanches et dos si besoin.
Certes on réalise une cicatrice verticale en plus de l'horizontale (qui sera beaucoup moins longue et pas noyée dans un bourrelet externe souvent volumineux malgré une liposuccion à ce niveau comme dans les plastie abdominales horizontales exclusives).
Cette cicatrice en T inversé de la Médiobdominoplastie pourra être aisément dissimulée les premières années sur les plages par un Trikini et souvent au bout de 2 années les patientes mettent un bikini qu'elles n'avaient plus porté depuis bien longtemps, la cicatrice s'étant progressivement effacée.
Nous insistons sur l'impérieuse nécessité de s'abstenir de tout tabagisme actif ou passif, de bien équilibrer un diabète qui avec l'artérite sont les principales sources de complications.
9) Comment se déroule une plastie abdominale ?
Cette intervention se réalise sous anesthésie générale et dure de 2 à 4 heures selon l'importance du geste à réaliser (quantité de peau à ôter, importance du relâchement musculaire, découverte de hernies per opératoires...) et les gestes associés (liposuccion, plastie mammaire...).
Un séjour de quelques jours d'hospitalisation s'en suivra et exceptionnellement l'ambulatoire pourra s'envisager.
Une convalescence de 2 mois environ est le plus souvent nécessaire avec au début des pansements par une infirmière tous les deux jours en règle générale.
10) Les contre-indications :
Elles sont liées à l'état général c'est à dire aux pathologies associées (insuffisance cardiaque, respiratoire, diabète non équilibré, artérite, hypertension non contrôlée...)
Le tabagisme est la contre-indication essentielle source de nombreuses complications par défaut d'oxygénation des tissus cutanés, oxygénation indispensable à une bonne et rapide cicatrisation.
L'âge en soit n'est pas une contre-indication, il nous a été possible d'opérer des patientes âgées de plus de 70 ans avec une amélioration notable physique et psychologique.
11) Médecine esthétique et relâchement cutané
Le problème est celui d'un excédent de peau qu'il faut ôter et d'un relâchement musculaire que la médecine esthétique ne peut en aucun cas solutionner.
12) Fils tenseurs
Les fils tenseurs dont l'ancêtre sont les fils d'or créés par nos collègues russes dans les années 1960 ont dû être abandonnés en raison des complications à type d'expulsion du fil, d'infection, de cicatrices indélébiles le long du trajet du fil sous la peau... Ceci explique l'absence d'intérêt pour ce genre de traitement du relâchement cutané dont l'utilisation peut créer des dommages pires que le relâchement cutané.
13) Combinaison d'interventions
Il est en effet possible d'associer une Médiobdominoplastie à une plastie mammaire à type de lifting mammaire, mise en place de prothèses mammaires, réduction mammaire à minima ou bien évidemment une liposuccion.
Le facteur limitant sera bien évidemment la durée d'intervention et le terrain du patient (pathologies associées ou non)
14) Conserver le résultat d'une chirurgie esthétique
Il est fondamental de ne pas grossir voir de maigrir car cela améliorera la qualité du résultat voir l'amplifiera.
Le volet diététique n'est donc pas absent de cette prise en charge ainsi que l'hygiène de vie qui doit être améliorée au mieux.
Il nous est arrivé de ré opérer des patientes qui après une grossesse imprévue présente de nouvelles séquelles qui ont pu être avantageusement corrigées par une nouvelle Médiobdominoplastie sans évoquer les nombreuses plasties abdominales horizontales au résultat décevant métamorphosées par la Médiobdominoplastie aux améliorations multiples
(Silhouette, ventre plat, taille...)
L'association d'une chirurgie mammaire à une chirurgie abdominale dénommée Momie Make Over permet de merveilleux résultats, de se renarcissiser et de reprendre confiance en soi.
Cette chirurgie trouve également toute sa place dans les séquelles d'amaigrissement ou dans la prise en charge du vieillissement mammaire et abdominale.
Dr F. POIRIER
1° UNE LIPOSUCCION ? QUELLES SONT LES INDICATIONS ?
La demande de liposuccion est une demande fréquente. Elle relève en effet de plusieurs cas de figure.
Le rôle du chirurgien est de guider la ou le patient afin d’obtenir le résultat souhaité.
En premier lieu, la liposuccion ne fait pas maigrir !
Donc en cas de surcharge pondérale avec un Indice de Masse Corporelle (IMC) supérieur à 25, la première chose à faire et de conseiller un amaigrissement par régime en suivant les conseils que j’ai énoncés dans un précédent article afin de ramener l’IMC à un chiffre voisin de 25 car la liposuccion est faite pour ôter des excédents graisseux localisés et ne peut en aucun cas ôter globalement toute la graisse qui est non seulement sous cutanée mais aussi répartie dans tout le corps.
Au delà d’un IMC supérieur à 25, la liposuccion peut être pratiquée mais les résultats seront moins probants. Néanmoins cela peut motiver certains patients pour engager un régime sérieux par modification de ses mauvaises habitudes alimentaires et amplifier alors le résultat de cette intervention qui débute ainsi un cercle vertueux !
Il est extrêmement important de surveiller son poids après une liposuccion afin de ne pas grossir ce qui anéantirait les effets bénéfiques de l’opération !
D’autres éléments tels que le désir de grossesse futur doivent amener à surseoir à ce type d’intervention qui risquerait d’être inutile du fait de la probabilité de prise de poids.
La liposuccion peut être associée à d’autres interventions de chirurgie plastique : Médioabdominoplastie (MAP), plastie abdominale, réduction mammaire, augmentation mammaire… confinant ainsi à améliorer nettement la silhouette.
2° DIFFERENCE ENTRE ABDOMINOPLASTIE ET LIPOSCULPTURE, OUI MES LESQUELLES ?
La confusion est en effet fréquente dans l’esprit des patients.
Bien que ces deux types d’actes chirurgicaux puissent être associés, leur finalité est différente.
La plastie abdominale ou Médioabdominoplastie permettra d’obtenir un ventre plat en retendant la paroi abdominale remontant les fesses, les cuisses le pubis marquant la taille et permet d’ôter la peau excédentaire,
Péri sus et sous ombilicale certes avec une rançon cicatricielle qui va s’estomper le temps passant. Cette intervention est faite essentiellement pour les femmes ne désirant plus de grossesses.
La liposuccion du ventre permettra de gommer l’excédent graisseux sous cutané sans retendre la peau ni les muscles. Elle sera donc indiquée essentiellement chez les femmes n’ayant pas encore eu de grossesse qui hélas distend la paroi musculaire.
Cette intervention de liposuccion de l’abdomen comporte un risque de perforation digestive par la canule de liposuccion créant ainsi une péritonite dont le diagnostic peut être retardé.
Lorsque cette liposuccion est réalisée en même temps qu’une plastie abdominale, ce risque est négligeable car on opère « à ciel ouvert » le traitement de la hernie est réalisée dans le même temps opératoire.
On voit donc d’emblée que ces deux gestes sont complémentaires mais non équivalents pour ce qui est du ventre qui il faut bien l’admettre nécessitera souvent le recours à une Médioabdominoplastie pour obtenir un joli résultat.
3° LA LIPOSUCCION SE FAIT-ELLE AVANT, PENDANT OU APRES UN REGIME ? PERMET-ELLE DE PERDRE DU POIDS ?
Nous avons déjà évoqué cet aspect de la liposuccion mais il n’est pas inutile d’y revenir.
Il faut comprendre qu’une « grosse » liposuccion permettra d’ôter 3 à 4 litres de graisse maximum ce qui n’existe pas chez les patientes éligibles présentant un IMC de 25 environ. Un suivi diététique voir une chirurgie bariatrique s’impose alors.
Au-delà le saignement entraîne une chute des globules rouges qui pourra amener à transfuser le ou la patiente, sans parler de la récupération qui sera beaucoup plus longue (3 à 4 semaines après transfusion).
Donc méfiance extrême lorsque certains parlent de 8 à 10 litres de graisse aspirée…c’est exposer le patient à un risque de mort subite par désamorçage de la pompe cardiaque, car il faut bien comprendre qu’une liposuccion ça fait saigner ! Sans évoquer l’excédent cutané résiduel qui ne manquera pas d’apparaitre.
D’où l’importance de contrôler son poids par un régime dès la phase préparatoire à cette intervention.
Est-il utile de préciser que la liposuccion ne fait pas perdre de poids car la masse graisseuse ôtée est compensée dans les 8 jours par un œdème (gonflement) des parties aspirées qui feront que le poids une semaine après l’intervention sera supérieur au poids avant l’intervention.
Cet œdème va disparaitre dans les 3 à 4 semaines suivantes pour retrouver alors un poids équivalent ou légèrement inférieur au poids initial sauf si le patient pris d’une fringale incontrôlable se met à reprendre du poids ce que la balance ne manquera pas de nous montrer.
Dans l’idéal du cercle vertueux, le ou la patiente motivée débutera ou poursuivra son régime ce qui amplifiera le résultat.
4° QUELLE PARTIE DU CORPS PEUT-ETRE TRAVAILLEE GRACE A CETTE INTERVENTION ?
Quasiment toutes les parties du corps !
L’initiateur de cette méthode (Le Dr Yves Gérard Illouz) avait créé des « zones interdites » de liposuccion qui ont quasiment toutes disparues aujourd’hui.
Il est ainsi possible d’aspirer le menton, les bras, le dos, la poitrine chez les hommes atteints de gynécomastie, le ventre, les hanches, les fesses, le sacrum, la culotte de cheval, les cuisses, les genoux, les mollets, les chevilles…
Une notion est à retenir : le port obligatoire du Lipopanthi (gaine modelante) pendant deux mois après l’intervention afin de bien repositionner la peau sur les zones aspirées permettant d’éviter l’aspect de « tôle ondulée » qui pouvait s’observer avant l’utilisation des panthys.
Néanmoins la qualité de la peau et notamment sa richesse en fibres élastiques est fondamentale pour optimiser le résultat.
5° PEUT-ON LIPOSUCER PLUSIEURS PARTIES DU CORPS LORS D’UNE MEME INTERVENTION ?
Il est en effet possible, il est même conseillé d’envisager d’harmoniser d’emblée la silhouette !
Plusieurs zones peuvent donc être liposucées dans le même temps opératoire.
Le facteur limitant à cette harmonisation sera la quantité de graisse à ôter afin de rester dans des zones acceptables d’exérèse graisseuse pour ne pas entrainer un saignement trop important qui pourrait nécessiter une transfusion sanguine.
Le choix d’une Lipopanthi adapté au geste réalisé amplifiera la qualité du résultat.
6° PEUT-ON UTILISER LA GRAISSE ASPIREE POUR FAIRE UN LIPOFILLING ?
L’utilisation de la graisse aspirée, recueillie, purifiée puis réinjectée a déjà été réalisée dans les années 70 notamment par nos collègues russes puis abandonnée en raison de nombreuses complications.
La fonte graisseuse de la graisse ainsi ré injectée peut atteindre 90% en un an.
Des complications à type d’embolie graisseuse pulmonaire, de kyste graisseux, fuite graisseuse liquidienne, nodules de cytostéatonécrose (surtout chez les fumeurs) sont fréquentes.
La demande de lipofilling est importante mais il faudra savoir bien éclairer les patientes sur les risques opératoires qui ne sont pas négligeables.
7° COMMENT LA LIPOSUCCION AFFECTE-T-ELLE L'ASPECT DE LA PEAU ?
La liposuccion améliore le plus souvent la qualité de la peau surtout si l’on veille à bien porter le temps suffisant le Lipopanthi.
De plus le fait de diminuer la masse graisseuse améliore la perfusion sanguine de la peau donc son oxygénation
(Même quantité de sang disponible pour oxygéner la peau soulager d’une graisse inutile).
La peau liposucée gagne en qualité.
8°. EST-CE QUE LA LIPOSUCCION RESOUT LE PROBLEME DE LA CELLULITE ?
Ce terme de « cellulite » s’il est populaire n’est pas un terme médical mais correspond dans le subconscient à un aspect rétracté de la peau lié aux capitons graisseux et à leur rétraction vers la profondeur (comme le ferait une « ancre » c'est-à-dire vers le fascia musculaire par des fibres rétractiles confinant à donner un aspect de peau d’orange.
Dans certains cas la liposuccion peut améliorer cet aspect par rupture de ces « ancres » mais n’en est pas le traitement qui reste à inventer.
9° COMBIEN DE TEMPS DE RECUPERATION FAUT-IL APRES UNE LIPOSUCCION ?
La récupération après une liposuccion est de durée variable selon le geste réalisé et selon les individus.
Une importante liposuccion fatigue davantage qu’une liposuccion modérée.
La douleur est variable dans son intensité et sa durée (de quelques jours à quelques semaines) là aussi l’importance du geste est à prendre en compte.
Il convient de prévoir au minimum 48 heures pour récupérer dans les liposuccions modérées jusqu’à trois à quatre semaines pour les gestes plus importants.
Tous ces facteurs de récupération sont essentiellement individuels.
10° UNE ANESTHESIE LOCALE ST ELLE POSSIBLE POUR LA LIPOSUCCION ?
L’anesthésie locale est peu compatible avec la liposuccion, hormis la liposuccion du menton qui reste peu innervé.
De plus la quantité de produit anesthésique locale utilisable est limitée afin d’éviter de graves troubles du rythme cardiaque.
Pour les autres zones, la proximité des muscles et/ou os, tendons non endormis par l’anesthésie locale justifie une anesthésie générale.
Dr F. POIRIER
LA RHINOPLASTIE
1. La rhinoplastie esthétique est exceptionnellement associée à une rhinoplastie fonctionnelle qui relève du chirurgien otorhino laryngologiste avec la réalisation de chirurgie endo nasale que nous nous ne pratiquons pas.
Les suites opératoires d’une rhinoplastie esthétique sont moins hémorragiques et
Une surveillance post opératoire de 24 heures suffira pour prendre rapidement une hémorragie post opératoire au cas où.
2. Qui est un candidat idéal pour une rhinoplastie ? Y a-t-il des limites en ce qui concerne l’âge du patient ?
Il n’y a pas de candidat idéal à une rhinoplastie mais le plus souvent une simple demande de modification de l’aspect du nez. En effet certaines morphologies du nez seront parfaitement acceptées par certains et rejetées par d’autre. Il s’agit là d’une démarche essentiellement personnelle et intime même si cet « appendice nasal » est exposé à tout un chacun !
L’avis d’autrui peut souvent se trouver confronté à une réponse suivante « mais il est très bien ton nez ! ». Le chirurgien s’efforcera de comprendre la gêne et d’essayer d’y apporter la réponse adaptée sans craindre de dire que certaines attentes ne peuvent être
satisfaites entre autre pour des raisons anatomiques (qualité de la peau, séquelles traumatiques…)
L’âge du patient ne constitue pas une contre indication en soi.
3. Existe-il des contre-indications de la rhinoplastie ?
Les contre indications à la rhinoplastie peuvent être comme pour toute chirurgie d’ordre médical (troubles de la coagulation, dysmorphophobie…) ou d’ordre chirurgical telle une demande inappropriée ou irréalisable matériellement (nez multi traumatisé…). En effet même si l’ordinateur peut permettre des projections graphiques, la réalité est parfois bien différente !
4. Comment une rhinoplastie se déroule-t-elle ? Est-ce qu’il s’agît d’une intervention douloureuse ?
L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie générale et dure en moyenne 1H30.
Elle comprend un temps cartilagineux concernant la pointe du nez la cloison nasale si besoin et un temps osseux qui va modifier le squelette nasal.
A l’issue de l’intervention, une contention est mise en place afin de maintenir en place les os du nez qui viennent d’être « brisés » et « mouler » la nouvelle forme des cartilages du nez.
Cette attelle certes contraignante garantit la pérennité du résultat et il faut la garder 3 à 4 semaines durée minimale pour la consolidation osseuse garantissant la stabilité du résultat.
Le méchage nasal est exceptionnellement utilisé dans la rhinoplastie esthétique.
5. Quelles sont les complications possibles liées à la rhinoplastie ?
La complication la plus redoutable est l’hémorragie per ou post opératoire qui nécessitera des gestes urgents.
Les imperfections de résultat sont liées à la cicatrisation qui intervient dans l’année voir les deux années suivant l’intervention.
Elles sont le plus souvent accessibles à des gestes correcteurs simples réalisés le plus souvent sous anesthésie locale.
Il faut veiller à éviter tout traumatisme nasal qui modifierait la chirurgie réalisée.
6. À quoi ressemble le régime postopératoire après une rhinoplastie ?
Il n’y pas de régime alimentaire particulier après cette intervention.
Par contre des soins locaux tels des irrigations nasales peuvent être à réaliser.
L’œdème post opératoire va dégonfler progressivement amenant parfois un certain « flottement » de l’attelle de contention nasale qui maintient malgré ceci son rôle de contention et de protection contre un déplacement secondaire des os propres du nez.
7. Comment faut-il traiter les cicatrices ?
Plus de 9 fois sur 10, les incisions sont endo nasales c’est-à-dire à l’intérieur du nez donc invisibles.
Le nez cicatrise bien en général avec des cicatrices fines notamment après un traumatisme.
Les incisions de « correction » d’une narine ou autre sont à éviter notamment en raison du risque de cicatrice chéloïde (pathologique) sur certaines peaux.
8. Quel est le résultat de la rhinoplastie ?
Même si le résultat s’apprécie à l’ablation de l’attelle de contention, le nez va cicatriser progressivement sur plusieurs mois voir sur 1 à 2 ans. Cette cicatrisation sera surveillée régulièrement en consultation sur le laps de temps nécessaire sans omettre qu’une « retouche » le plus souvent minime peut être nécessaire.
9. Docteur Poirier, vous faites également des rhinoplasties secondaires. Comment faut-il procéder dans ce cas?
La rhinoplastie secondaire est très délicate car nous avançons alors sur un terrain difficile.
Les modifications osseuse et cartilagineuses ont déjà été faites et peuvent nécessiter d’être reprises voir d’y associer des greffons osseux ou cartilagineux. Les matériaux exogènes sont à proscrire car le plus souvent rejetés voir source d’infection.
Dans certains cas des modifications peuvent être apportées par une rhinoplastie médicale et offrir des résultats appréciables même si les effets peuvent s’atténuer dans le temps.
Dr F. POIRIER
NYMPHOPLASTIE
Introduction
La chirurgie des petites lèvres ou nymphoplastie est avant tout une chirurgie réparatrice reconnue par la sécurité sociale pour l’inconfort et la gêne liés à une hypertrophie, asymétrie ou déformation des petites lèvres.
En dehors de l’aspect inesthétique, une véritable gêne fonctionnelle au quotidien par l’habillement (extériorisation de celles-ci du maillot de bain ou du slip) ou bien lors de pratiques sportives telles le cyclisme, l’équitation, la gymnastique… liste non limitative.
Les relations intimes peuvent être affectées par cette anomalie anatomique qui est sans rapport avec la notion du plaisir sexuel.
Il n’y a pas d’âge pour subir une nymphoplastie, seule la prise de conscience d’une gêne objectivée à l’examen clinique posera l’indication de la nymphoplastie.
Cette gêne est attestée par le nombre croissant de femmes ayant recours à cette chirurgie (3905 en 2021/ISAPS) bien qu’un certain nombre d’entre elles ne connaissent pas l’existence de cette chirurgie.
Comment se passe le rendez-vous avec le chirurgien ?
Le chirurgien plasticien sera attentif au ressenti de la patiente, à sa gêne quotidienne.
L’examen clinique permettra d’apprécier l’importance de l’hypertrophie des petites lèvres,
celle-ci peut s’étendre des replis clitoridiens à l’anus en arrière et déborder les grandes lèvres que l’on examinera également tout comme le Mont de Vénus.
En effet il est possible d’associer à cette chirurgie un geste sur le Mont de Vénus qui peut présenter une surcharge graisseuse localisé ou bien augmenter le volume de grandes lèvres « plates ».
De même des excédents muqueux péri anaux voir de type hémorroïdaire externes pourront être pris en charge si besoin.
De cet examen clinique élargi résultera l’indication chirurgicale de nymphoplastie uni ou bilatérale selon la malformation objectivée ainsi que les gestes associés si besoin.
Des précautions pré opératoires comme l’interruption de tout tabagisme 2 mois avant et après l’intervention seront le gage d’une bonne cicatrisation et de l’absence de complications post opératoires comme dans tout chirurgie plastique telles que la désunion, l’infection, les brides cicatricielles…
Déroulement de l’intervention
L’intervention de nymphoplastie se déroule en ambulatoire (entrée et sortie le jour même).
Une anesthésie générale est le plus souvent réalisée en raison de l’inconfort de la position gynécologique nécessaire à l’intervention et de la durée de celle-ci (environ une heure selon le geste exact à réaliser). A l’issue de l’intervention, une surveillance en salle de réveil d’une heure environ permettra de s’assurer que la patiente a parfaitement repris le contrôle de ses facultés sans soucis médical décelable.
Technique chirurgicale
Pour ce qui est de la technique chirurgicale, il est préférable de réaliser une technique longitudinale plutôt que triangulaire qui peut être source de désunion post opératoire amenant
à reprendre la cicatrice dans un second temps si nécessaire. De plus toutes les petites lèvres ne sont pas « pigmentées » mais parfois bine roses comme la muqueuse vaginale !
Après la chirurgie
Les douleurs ressenties relèvent d’un traitement par antalgiques type Doliprane.
Les parties intimes peuvent être œdématiées (gonflées) et ceci s’atténue dans la semaine suivante en général.
Après la chirurgie, toilette intime au lait de toilette pour bébé initialement puis gel de toilette intime disponible dans le commerce.
Les saignements peuvent durer quelques jours et justifient l’utilisation d’une serviette protectrice tout en évitant les tampons intimes qui pourraient ôter des fils de suture et faire saigner.
Les fils sont résorbables et disparaissent dans les quinze jours suivant l’intervention.
L’application de vaseline sur la cicatrice fera disparaitre plus rapidement les « croutes » et permettra d’accélérer la cicatrisation dans des conditions plus confortables.
Les relations intimes et l’activité sportive peuvent reprendre dès la cicatrisation obtenue soit dans les 3 à 4 semaines suivant l’intervention en général.
Le résultat
Celui-ci s’apprécie quasi instantanément au réveil mais permet de « vivre » très rapidement sans cette gêne permanente. Prévoir un mois environ pour la reprise de tout activité physique et plus tôt chez les non-fumeuses actives ou passives, qui cicatriseront beaucoup plus vite et sans complication !
Dr F. POIRIER